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Sauvons nos quartiers
28 janvier 2014

Expropriation pour cause d’utilité publique à Kintélé : plus de 2 milliards de FCFA empochés par les propriétaires fictifs

Sur l’enveloppe de 379 milliards 845 millions 58 millions 913 francs relative au coût des travaux du complexe olympique de Kintélé, lancés le 4 février 2014 par le président Denis Sassou N’Guesso, un montant de 2 milliards 800 mille francs est affecté au chapitre d’indemnisation des propriétaires fictifs de 700 parcelles,  basculant ainsi la surface à exproprier de 144 à 172 hectares.

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 le président sassou N'Guesso procédant à la pose de la 1ère pierre du complexe olympique de Kintélé

Au cours de la cérémonie de pose de première pierre du complexe olympique de Kintélé, le 4 février dernier, le ministre de l’aménagement du territoire et la délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, a fait une révélation fracassante. Parlant des expropriations proprement dite, le ministre congolais a jeté du discrédit sur certains propriétaires des parcelles qui, selon lui, ont causé à l’état congolais un surplus de 2 milliards 800 mille francs CFA, au titre du paiement de l’indemnisation.

Pour parer à cette éventualité, a-t-il précisé, le gouvernement a fait recours à la méthode relative au rapprochement des espaces utilisés aux espaces à payer. « Gageons que les propriétaires, je veux dire les vrais propriétaires de parcelles percevront une juste indemnisation de leur propriété, après le contrôle en cours, conformément au texte en vigueur. » Saisissant cette opportunité, il a lancé une sévère mise en garde à l’endroit des congolais qui feraient autant sur le tracé du nouveau projet de troisième sortie nord, tout en précisant qu’un châtiment sévère leur sera réservé.

De l’avis de certains observateurs, un segment de ce tracé fait l’objet d’une occupation anarchique, en même temps, il sert de lieu de braquage et des viols. Mais, ce qui est inquiétant c’est que les premiers occupants de cette zone qui  avaient été déjà expropriés par l’Etat se sont réinstallés par la suite en s’adonnant à une intense activité économique. Aujourd’hui, les dépôts de boisson, les bars et les boutiques de toute sorte poussent comme des champignons.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’Etat congolais a l’obligation d’appliquer la rigueur  de la loi. Et la seule voix de salut demeure le déguerpissement sans autre forme de procès. Même si dans la zone, on parle des bruits de botte et des propriétaires déguisés en hommes en uniforme, le pouvoir coercitif de l’Etat devait s’appliquer sans commune mesure pour que ces antivaleurs ne soient plus monnaie courante au Congo.

 Tout compte fait, la construction d’une route en bordure du fleuve Congo a pour but de faciliter l’accès au complexe sportif de Kintélé au nord de Brazzaville. C’est donc pour faciliter l’accès au « village olympique » que le gouvernement congolais a prévu l’élargissement de l’actuelle deuxième sortie nord de Brazzaville, qui va de « keba na virage » vers la ceinture maraîchère de Talangai à Kintélé.

 D’une superficie de 80,43 hectares, le complexe olympique de Kintélé comprend un stade de 60 mille 55 places, un palais des sports de 10 mille 28 places et des bâtiments classiques pour hôtel, centre média et administratif, café et restaurant, centre d’exposition, village olympique et héliport.

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