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Sauvons nos quartiers
23 mai 2014

Ewo-Boundji : la route bitumée n’a pas encore boosté la production locale

Les villes d’Ewo et de Boundji sont désormais reliées par 54km de route bitumée sur les 77 prévus. Sur les 42 km visités, le 17 mai dernier,  par le Président Sassou N’Guesso les populations font preuve d’un manque de dynamisme : aucun sac de foufou, aucun gibier et aucun poisson vendus le long des villages parcourus.

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                                                                                     La partie de laroute bitumée Ewo-Boundji

On dit souvent que la route est facteur de développement. Ce qui revient à dire que le désenclavement de l’arrière-pays passe par la route. Mais, les populations de la route Ewo-Boundji ne veulent pas  saisir cette opportunité au bout des doigts. Les 54 km bitumés sur les 77 prévus de cette route, comme on le constate, ne semblent pas booster la production locale et la population continue à dormir sous ses lauriers.

Les journalistes de la presse congolaise, venus couvrir la cérémonie de la visite de cette route par le président de la République,  qui ont emprunté une partie de cette route  pour se rendre à Ewo n’ont eu que leurs yeux pour constater le manque de dynamisme de cette population. Tout au long de quelques villages parcourus, c’est le vide total. Même le « Molengué », ce vin de palme tant affectionné par les congolais du nord n’a pas été visible. Et d’aucuns se sont demandés de ce que ces populations locales faisaient de leur route ?

 Une chose est vraie,  les 54km déjà bitumés de la route Ewo-Boundji  jusqu’à présent ne sont pas encore capitalisés ou tout au moins rentabilisés par population environnante qui continue à tout attendre des grands centres urbains comme Owando, Makoua, Oyo et Brazzaville. Pourtant, la zone traversée par celle-ci   est couverte,  en grande partie,  par la grande foret et regorge, en même temps, un réseau hydrographique dense avec de grands cours d’eau comme le Kouyou, la Ngoko et la Mvouma.

Dans les restaurants de la place, malheureusement,  ce sont les produits surgelés et congelés qui sont servis à la surprise générale et à de rares occasions la viande boucanée dont le prix coute parfois les yeux de la tête. Alors, qu’est-ce que la population d’Ewo faisait de ses eaux et de sa foret, la question, en tout cas fusait sur toutes les lèvres. Le marché, à son tour, n’est occupé en grande partie que par les ngandas ,  débits de boissons et les « malewas » ou on sert les grillades de viandes et poulets importés, à moindre cout, sans tenir compte des règles d’hygiènes.

Comme on le voit, la route bitumée Ewo-Boundji apparait comme une chose de moindre importance pour les populations locales qui continuent à croiser les bras pour tout attendre du ciel. Aucun signe de dynamisme pour la rentabiliser, comme cela est de coutume sur le long de la RN2 ou les sacs de foufou, les ignames et la viande  de brousse pullulent comme de petits pains et attendent fiévreusement les usagers de la route. Que les populations d’Ewo et de Boundji n’attendent pas de miracles quelconques, c’est à eux-mêmes de se faire violence pour créer les conditions propices au développement par le biais de la route.

 

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