Opération " Mbata ya Bakolo, 2mois après : Une inflation en nette baisse dans les marchés de Brazzaville

Le panier de la ménagère congolaise connait désormais une situation enviable, deux mois après le lancement de l'opération " Mbata ya Bakolo" à Brazzaville. L'inflation, hier, qui galopait dans les grands marchés de la ville capitale tend à chuter, en raison de certains circuits d'approvisionnement et de distribution qui manquent aujourd'hui d'intermédiaires, après le départ de quelques étrangers en situation irregulière.

                 Les expulsés de Brazzaville au Beach pour la traversée

Les marchés de Brazzaville connaissent aujourd'hui une fluidité qui ne dit pas son nom .  De Bacongo au marché total à Talangai au marché Bouemba en passant par Makélékélé au marché Bourreau  et autres, circuler librement est devenu une chose facile. De nombreux étals, libéres par les étrangers, demeurent encore vides.  Ce qui laisse une certaine liberté  d'exercice aux commercants congolais .

Au départ, ces commercants utilisaient des circuits d'approvisionnement  sous-traités par d'autres commercants. Au marché Bourreau par exemple, pout tout véhicule de transport des marchandises, une fois stationné, personne ne pouvait en assurer la décharge si ce ne sont les porteurs de nationalité kinoise, en complicité avec le comité du marché. Là où le bat blesse, c'est que chaque colis était doublement taxé. Premièrement par le transporteur et secondo par les porteurs.

Pour un colis de  10 maniocs taxés  d'abord pour une somme De 2000 FCFA pour le droit de transport   et ensuite 1000 FCFA pour le droit de portage, ne peut que subir une inflation à la vente. Et si, il tombe entre les mains des sous-traitants, le prix initial se voit etre multiplié par deux voire trois. Ces sous traitants, pour la plupart des kinoises, étaient de véritables sources d'inflation. Attendant la marchandise sur place, ils achètent pour ensuite revendre moyennant un petit bénéfice. Et dans tout cela, c'est le consommateur final qui en payait le prix.

Le manioc d'Imvouba vendu sur place à 250 FCFA caracollait jusqu' au prix de 700 FCFA auprès des revendeurs sous-traitants.Le meme exemple est valable pour le gibier de gazelle vendu au village à 4000 voire 5000 FCFA, mais qui coute  12000 voire 15000 FCFa à Brazzaville. Avec le désenclavement de l'arrière pays, ces sous-traitants vont jusque dans les campements des chasseurs et pecheurs pour s'approvissionner et là l'addition devenait très corsée.

L'opération" Mbata ya Bakolo" est donc arrivée à point nommé, car le refoulement des sans papiers, dont la plupart vendait dans les grands marchés, a ,en quelque sorte donné un coup d'arret à ces circuits informels qui créaient les conditions d'une inflation verigineuse. Aujourd'hui, le panier de la ménagère est en voie de retrouver ses allures d'antan et dans les foyers, les femmes deviennent de moins en moins exigeante au sujet de la popote.

Selon la petite enquète réalisée au marché total de Bacongo, les prix des denrées alimentaires sont désormais deux fois moins chèrs qu'il ya deux mois.le sac de foufou, hier à 25000 FCFA est revenu au prix normal de 18000 FCFA, et le manioc d'imvouba coute désormais 350 à 400 F CFA. La meme remarque est valable pour les maisons à louer qui sont actuellement à la portée des demandeurs avec des prix  revus à la baisse.

Somme toute, les étrangers en situation irrégulière ont été, en tout cas, un malheur et une histoire sombre pour les congolais. En dépit des actes repréhensibles perpétrés, ils ont été également les grands fossoyeurs de la vie chère qui commencait à prendre racine dans la vie capitale.Certains organismes de sondage basée en France sont arrivés à classifier Brazzaville, la 12 ème et Pointe-Noire, la 15 ème villes, les plus chères au monde selon les étrangers.Comme qui dirait, " Mbata ya Bakolo" a remis les pendules à l'heure.