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Sauvons nos quartiers
27 juillet 2014

Morgue municipale de Brazzaville: la disparition du cadavre de Christine , un vrai business caché sous le label de la confusion

Vendredi 25 juillet 2014 restera à jamais une date gravée dans la mémoire de la famille de la défunte Maman Christine qui n’a pu réaliser le programme d’inhumation de leur chère disparue comme arrêté par la famille ce vendredi. Pour cause, le casier 89 de la morgue municipale de Brazzaville, qui allait contenir son cadavre, était occupé par celui d’un homme. Confusion, le corps sans vie de cette dame a été inhumé par la famille de Madame  Jeanne Yhombi , décédée et déposée dans le casier 90.

morgue brazzaa

                   

             Une vue partielle de la morgue municipale de Brazzaville

Loin d’être un scénario de cinéma ou un conte, c’est bien une scène de vie courante, mais extraordinaire qui s’est passée à la morgue municipale de Brazzaville. Une famille, habitant la rue Kanda, entre les avenues de la Ntsième et des Chars dans le 5ème arrondissement, se rendant à la morgue municipale de Brazzaville, pour procéder au nettoyage et à l’entretien du corps de celle qui a été soustraite à son affection par la fatalité naturelle, la mort, sera désagréablement surprise de constater la présence du cadavre d’un homme dans le casier où elle a fait déposé la Maman Christine. Chose étrange, le casier 11 est bien celui où Maman Christine a été déposée après avoir rendu l’âme des suites d’une courte maladie ; le cadavre de Madame Italé Christine, introuvable à la morgue a été remplacé dans le même casier par celui d’un homme.

La colère de la famille éplorée a atteint le paroxysme, au point où elle a eu recours à la presse pour dévoiler au grand ces pratiques, dont la fréquence de répétition n’est plus à démontrer. Un climat de tension a prévalu en ces lieux tout au long de cette journée, puisque cette famille tenait absolument à retrouver le cadavre de sa parente. Sans gène les agents des pompes funèbres municipales sont allés jusqu’à demander à la famille victime de se rendre du coté de la morgue de Makélékélé, vérifier le cadavre recherché à ce niveau. Comment diantre, un corps déposé à la morgue municipale Brazzaville  pouvait il se  retrouver dans les casiers de Makélékélé. Chose impossible. Ce qui a fait monter davantage la colère de cette famille, qui menace de porter plainte contre la direction des pompes funèbres municipales.

Alerté de la situation, le Directeur de la structure incriminée a sollicité l’indulgence de la famille attristée, en demandant une marge de trois jours, question de retrouver le cadavre disparu et remplacé dans le casier par un autre, tout en prenant l’engagement de prendre en charge les dépenses  qu'’occasionneront les troisjours de veillées supplémentaires.

A la vérité il ya eu confusion de cadavres. La suite de ce feuilleton révèle qu’une autre famille affligée a procédé bien avant la famille qui a constaté la disparition du corps de sa parente, a procédé à son inhumation en lieu et place, confondant le casier 90 au casier 89, surtout que les deux cadavres, étaient des femmes, qui avaient presque le même gabarit. La première famille qui a organisé, par la faute des agents des pompes funèbres, les obsèques de la Maman de la deuxième famille, sur place à la morgue a reconnu que le cadavre resté dans le casier 90 lui appartenait. Donc la thèse de la confusion serait accréditée.

 Des sources bien indiquées font savoir que, le jour de l’inhumation de dame  Jeanne Yhombi, ce ne sont pas les membres de sa famille qui sont rentrés dans la morgue pour nettoyer son corps. Mais plutôt ceux de la mutuelle à laquelle le défunte appartenait . Sans être guidé par les agents des pompes funèbres et par mégarde, ces mutualistes ont ouvert le casier 89 à la place du 90, retrouvant à l’intérieur du casier le corps de Madame Christine Italé. Ayant la même corpulence que leur décédée, croyant à faire à Madame Marie Jeanne Okolo, ont fait l’entretien de ce corps, l’ont placé dans le cercueil, jusqu’à son inhumation au cimetière privé Bouka. La construction de la tombe a été déjà faite. Les traces du corps sans vie de Christine Italé ont été retrouvées. Alors  doit-on casser la tombe pour s’assurer que vraiment c'est cette dernière qui git en ces lieux ?

Dans tous les cas les services de la morgue municipale de Brazzaville dont la négligence pour cette situation est patente, propose supporter les obsèques de celle qui est restée dans le casier, c'est-à-dire  Jeanne Yhombi et en reprant le prejudice subi par la famille Italé. Mais le veuf Italé, accusé par sa belle famille d’avoir marchandé le corps sans vie de son épouse, veut prouver son innocence. Insistera –t-il que soit ré ouvert le caveau déjà construit dans lequel repose pour l’éternité sa défunte épouse ? Que se passera-t-il ? Le procureur de la République a été saisi. Affaire à suivre.

 

 

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