Quartier Mayanga-Madibou : un déficit criard de l’eau de la SNDE

L’approvisionnement en eau potable est un véritable casse-tête chinois au quartier Mayanga, dans l’arrondissement 8 Madibou. Pour combler le déficit criard de l’eau de la SNDE, les populations sont contraintes de consommer celle des sources aux multiples conséquences néfastes et nécessitant le parcours d’un certain nombre de distance.

                                Une vue de la source de Mayanga

Madibou, l’un des derniers nés avec Djiri des arrondissements de Brazzaville, est un véritable calvaire pour ses habitants. D’aucuns se demandent si cette entité administrative a fait l’objet d’une étude préalable pour qu’il soit érigé en collectivité locale. En scrutant de près l’horizon de cet arrondissement, l’impression qui se dégage est que, cette désignation relève simplement d’une décision politique, car aucun critère ne justifie aujourd’hui cette classification ou bien son bien-fondé.

Prenant pour simple illustration le quartier Mayanga, l’un de ses composantes pour s’en convaincre. Aucun élément structurant n’a précédé cette décision politique. Pour tout dire, ce quartier manque de tout : difficulté de desserte, aucune installation préalable des équipements de la SNDE et de la SNE, aucun hôpital de base, aucun marché d’approvisionnement digne, j’en passe.

Pour ce qui est de l’eau de la SNDE, les populations, en tout cas, ne savent à quel saint se vouer. En dehors de quelques forages, qui se comptent au bout des doigts, aucun robinet de cette société publique. La solution de rechange, c’est l’eau de source dont la potabilité demeure sous caution. Le pire est qu’il faut gravir des monts et des collines pour s’en procurer. La rareté aidant, il faut se réveiller de bonheur pour avoir voix au chapitre et cela moyennant le payement d’un abonnement de 1000 F CFA par mois.

                                    La route de la source de Mayanga

Mieux vaut Ca que rien entend-on dire, mais là où le bât blesse c’est l’état d’entretien et de propriété dans lesquels se trouvent ces sources privées situées en aval des habitations humaines. Avec le risque de pollution de la natte phréatique par des toilettes qui se trouvent en amont. Une situation qui n’ jamais attiré l’attention des pouvoirs publics.

L’eau c’est la vie dit-on souvent, délaisser les populations de Mayanga dans leur situation actuelle est synonyme de les tuer à petit feu et déjà sur le terrain le constat est alarmant avec la prolifération des maladies diarrhéiques sur la tranche d’âge des enfants de zéro à Cinq ans. Le ministre en charge de l’eau est là interpellé, cette sorte de deux poids, deux mesures est plus que suicidaire pour un pays qui aspire à l’émergence en 2025.

Comment comprendre, le quartier Mayanga à près de 20 minutes de transport de Brazzaville manquer d’eau, alors que certaines localités situées à près de 500 km au nord de la ville capitale puissent avoir des robinets où l’eau coule 24h sur 24h ? Cette interrogation la SNDE doit se l’approprier, pour tenter de corriger le déséquilibre constaté dans l’approvisionnement en eau des 242 km du territoire national. Et aux populations d’être rigoureux dans le choix de  leurs élus pour que les problèmes respectifs de leur quartier soient débattus valablement au parlement et au conseil municipal. Bandeko bo kosama lisusu té.