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Sauvons nos quartiers
12 février 2015

Mbouono-Madibou : un quartier sans ligne de desserte des Foula foula et 100-100

 

Dernier né des arrondissements de Brazzaville avec Djiri, Madibou fait encore figure de parent pauvre. Un de ses quartiers Mbouno, situé à l’est avec pour frontière naturelle le fleuve Congo, manque même de ligne de transport en commun appelé communément 100-100 ou foula –foula.

Antoine Malonga et  Rachelle Nzaou, un couple vivant à Mayanga, un quartier de l’arrondissement 8 Madibou ont vécu une mésaventure, la nuit du 31 janvier dernier où l’aventure des Diables Rouges s’est achevée à la 30 ème CAN orange Guinée Equatoriale 2015 devant les Léopards de la RDC.

En état de grossesse, Rachelle Nzaou, au milieu de la tombée de la nuit réveille son époux car sentant les douleurs de l’accouchement. Dans la précipitation, accompagnée de quelques voisins du quartier, le couple prend la direction de l’hôpital. Le hasard faisant, ils se sont retrouvés à l’hôpital des sœurs de Mbouono, à l’aide d’une voiture du voisin.

Finalement, la femme a accouché dans de bonnes conditions, aux environs de 5 heures du matin. Le temps de retourner à la maison située à Mayanga, Antoine Malonga et ses voisins sont surpris de constater l’absence des transports en commun dans la zone. Et pour atteindre Mayanga, ils ont marché pendant une bonne heure, transpirant à grosses gouttes.

Le chauffeur de taxi qui les transporte à bord, de la gare routière de Madibou jusqu’à destination constate que ses clients présentent une mine abattue et c’est à cette occasion qu’il engage la conversation. Antoine Malonga, qui commence à maudire les autorités de la circonscription de Madibou vend la mèche en lui disant qu’ils ont parcouru près d’une dizaine de kilomètre à pied sans pour autant qu’ils ne rencontrent un 100-100 ou un Foula –Foula, ces transports en commun qui desservent souvent les Brazzaville.

Partageant la douleur de ses clients, le chauffeur de taxi leur apprend que le quartier Mbouono n’était jamais desservi par une ligne de transport en commun. Selon lui, une association des transporteurs serait préoccupée sur la question. Des réunions se sont suivies avec les chefs de quartiers et certaines autorités administratives. Tous se sont tombés d’accord et s’en est suivie l’ouverture de la ligne Madibou- Mbouono, au grand bonheur de tous.

Mais, a-t-l souligné, quelques jours après la mise en service de cette ligne, les chauffeurs des 100-100 commençaient à payer cet agrément d’une rançon assez lourde. Les citoyens de Mbouono, malheureusement ont posé un « non catégorique » à la valeur du ticket de transport fixé à 150 FCFA. Leur exigence voulait qu’il soit revu à la baisse, c’est-à-dire, à 100 FCFA.

Par rapport à l’état défectueux de la route, qui d’ailleurs n’a jamais fait l’objet d’une attention particulière, poursuit le chauffeur, tus les transporteurs ont décliné l’offre ; et la conséquence la plus immédiate c’est la suppression de cette ligne de transport Mbouono-Madibou jusqu’aujourd’hui, les deux parties ont gardé chacune sa position.

Une situation très difficile pour les nombreux citoyens qui vivent dans la zone et surtout pour les malades et les élèves, qui sont obligés de se réveiller de bonne heure, comme au vieux beau temps, pour Madibou où se trouverait le CEG et Mafouta pour le lycée.

Les pouvoirs publics sont là interpellés, la nouvelle société des transports urbains, espérons-le, n’oubliera pas les populations de Mbouno qui sont totalement enclavées en matière de desserte de transport. Et à la municipalité  de Brazzaville de faire œuvre utile en amenant des Caterpillar  de ce coté  pour que le quartier Mbouono s’ouvre également à la modernité.

 

 

 

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