13 avril 2015
Centre ville Brazzaville : délestages chroniques de la SNE entre 10 et 14 heures, sabotage ou simple coïncidence !
L’immeuble Yoka Bernard, situé cote à côte avec le PSP du quartier Poto-poto 2, au rond point la coupole, bat le record des délestages de la SNE. Chaque jour entre 10 et 14 heures, il est privé de l’électricité. Les déboires de cet immeuble sont presqu’identiques à tout le centre ville. Alors s’agit-il d’une simple coïncidence ou d’un sabotage ? La question reste posée.
Installations électriques de la SNE ( photo Congosite)
Circuler aujourd’hui au centre ville de Brazzaville, entre 10 et 14 heures, devient une épreuve difficile pour les cardiaques à cause de la pollution sonore. Bruits de groupes électrogènes par ici claxons des voitures bloquées dans des interminables embouteillages par là. Et pour les congolais qui ont des urgences dans les administrations publiques, la déception est totale. La chaleur générée par les coupures de courant électrique aidant, chaque cadre et agent de l’Etat choisit le bel air. D’où le désert constaté dans les différents services aux heures de pointe.
La nature ayant horreur du vide, les spéculations commencent à faire jour comme une trainée de poudre. Tout le monde essaie de faire des rapprochements surtout au sujet de la coïncidence de ces heures quotidiennes des délestages. Pourquoi ces-dites coupures n’interviennent que entre 10 et 14 heures, s’il n’ya pas une volonté manifeste de nuire quelque part ? s’interrogent d’aucuns.
A l’immeuble Yoka Bernard, un haut responsable de ce pays se n’est pas permis de dire qu’il faut régler ce problème de délestage chronique. A quel genre de règlement pensait-il ? Aux caprices de la SNE ou à autres choses, mais ce qui est sûr et certain, cette semblant de coïncidence régulière et aux mêmes heures de la journée laisse à réfléchir.
S’il s’agit de simples caprices des agents, que cette société prenne ses responsabilités pour mettre de l’ordre dans sa maison . Si c’est une volonté manifeste pour nuire au bon fonctionnement des services de l’Etat, c’est une autre paire de manche. Dans ce cas, les coupables doivent répondre devant la justice.
En Afrique des exemples sont légions. Des adversaires politiques parfois fuient le terrain politique pour activer la manivelle du boycott là où ils ont les possibilités de le faire. Ne dit-on pas souvent que la fin justifie les moyens ? Si les uns ont choisi l’intox, la délation, l’injure ; les autres ont opté pour des actions de sabotage.
Et surtout que le président Sassou a recommandé à chaque congolais de travailler d’abord avant de voir venir les joutes électorales de 2016 et 2017. Un appel que certains oiseaux de mauvais augure digèrent mal. Leurs desseins les plus abjects c’est de voir circuiter son contrat moral avec le peuple à la lumière de Blaise Compaoré évincé du pouvoir , mais dont le mandat courrait encore jusqu’en 2016.
Une fois n’est pas coutume dit-on, mais pour la SNE trop, c’est trop. Le DG Elenga Kanoha et ses services devront veiller aux grains pour tenter d’attaquer le mal à la racine. La mémoire des congolais n’est pas courte, après l’incendie des locaux de la direction du centre ville en 2014 qui a fait couler tant d’encre et de salive, avec à la clé des pertes matériels énormes, d’autres surprises désagréables pourront peut-être arriver à la moindre inattention.
Dans les quartiers périphériques, cela peut se comprendre avec l’agrandissement démesuré de la ville qui s’accompagne le plus souvent de piratage de réseaux électriques et d’eaux, mais pas au centre ville où l’informel est voué aux calendes grecques. D’où la nécessité pour la SNE de doubler la vigilance. Car, on le dit souvent la SNE porte en elle les germes de sa propre destruction. Aux cadres et agents d’en prendre conscience.
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