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Sauvons nos quartiers
21 avril 2015

Quartier Batignolles- Moungali : plus jamais ça dans la rue Madzia

 

La semaine, du  13 au 19 avril derniers, a connu une ambiance inhabituelle dans la rue Madzia, au quartier Batignolles dans l’arrondissement 4 Moungali. Journalistes, Hommes politiques, amis et connaissances rendant hommage à l’épouse du premier vice président de l’assemblée nationale, décédée, ont été témoin d’un spectacle désolant : la présence d’un grand lac sur une longueur de plus de 100m au milieu de la rue et il fallu la visite de la 1ère dame à la veillée funèbre pour tout rafistoler à la va-vite.

Au premier jour de la veillée de l’épouse de Réné Lambert Ndouane,  il fallait être un bon sportif pour garder la position debout pendant quelques heures et comble de malheur, les uns et les autres étaient contrés d’envahir les « nganda( de la place pour pouvoir tenir le coup. Sur une longueur de plus de 100m, un lac provoqué par les pluies diluviennes tombées dans la ville capitale constituait un obstacle infranchissable avant et pendant la veillée qui a connu un grand enthousiasme, en terme de personnalités politiques présentes et non des moindres.

Selon certains témoignages des habitants de cette ruelle, ce lac qui se forme presqu’après chaque pluie n’a jamais attiré l’attention des hautes personnalités résidentes de cette celle-ci. En dehors du premier vice président du bureau de l’assemblée nationale, y habitent également le président du conseil des chargeurs et l’actuel ambassadeur du Congo au Tchad, pour ne citer que ceux-là.

Au deuxième jour de la veillée, la première Dame, Antoinette Sassou N’Guesso, pour témoigner  sa sympathie à l’illustre disparue, qui a occupé de hautes fonctions au conseil départemental du département de la Sangha et membre influente de l’organisation des femmes du Congo (OMC), annonce d’accomplir le rituel en fin d’après-midi. Ces services de protocole, après avoir tâter le terrain en matinée constate qu’il y a péril en la demeure.

De fil aiguille, une opération de « bambissage » est entreprise à la va-vite pour limiter les dégâts et au bout de quelques heures l’obstacle est vaincu à la faveur de quelques camions de sable et de gravier. Et à la tombée de la nuit la première Dame, sans s’en apercevoir, a pu rendre hommage à cette militante du PCT de première heure. Au grand bonheur des habitants de la rue Madzia qui, désormais peuvent circuler librement grâce à la bénédiction de Mama Anto.

Alors, d’aucuns se sont interrogés fort intérieurement pourquoi le congolais n’aime pas le Congo son pays ? Pour mettre  trois à quatre camions de sable sur une rue qui a subit les foudres de la nature, il faut attendre la première dame ? Alors que dans les parcelles les grosses cylindrées font la pluie et le beau temps ? Non trop, c’est trop. Pourtant, l’assainissement du Congo est l’affaire de tous et le président ne cesse de s’évertuer à rappeler les congolais de balayer devant leur propre porte. Et à plus forte raison pour des grands responsables de ce pays cousus d’argent et dont les maisons poussent dans la ville capitale comme des champignons.

En tous cas plus jamais ça dans la rue Madzia, car ce genre d’attitude est une honte nationale qui n’honore pas le pays et les étrangers, venus accompagnés qui un ami ou un parent, ne peuvent pas respecter notre pays. La grandeur, comme disait la Fontaine, c’est essayer d’être grand.

 

 

 

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