Crise du Pool et inflation : le prix du kg de foufou en augmentation de 85% à Mindouli
Les localités d’accueil des déplacés du Pool connaissent actuellement une situation économique désastreuse. Une analyse comparée des données spatiales entre 2016 et 2017 découlant d’une enquête conjointe gouvernement congolais et système des nations unie réalisée en mai 2017 fait état d’une inflation galopante des produits locaux comme le foufou qui a vu son prix au kg augmenter de 85% sur le marché de Mindouli.
Vente du foufou en détail dans un marché de Brazzaville ( 242 info net)
Depuis son déclenchement, la crise du Pool a déjà occasionné 81000 déplacés, soit 28.080 à Brazzaville, 28.535 dans la Bouenza et 24.040 dans les autres localités du département du Pool. Pour réévaluer l’ampleur de la situation humanitaire, une mission conjointe gouvernement congolais, système des nations unies a été organisée dans certaines localités accessibles du Pool ayant accueillies des déplacés telles Kinkala, Mbanza-Ndounga, Louingui, Boudzaka et voungouta puis dans les localités de la Bouenza comme Loutété, village Moutélé et sonel dans le district de Yamba.
Faisant une étude comparative entre 2016 et 2017, cette enquête épingle un niveau d’inflation national de 4,5% avec à la clé une tendance à la hausse des prix qui s’est maintenue en 2017. L’analyse montre également une forte volatilité des prix sur le marché. Au moment de celle-ci, en mai 2017, le prix nominal du kg de foufou a augmenté de 85% sur le marché de Mindouli et de 10% sur le marché de Loutété par rapport à novembre 2016. Les mêmes tendances, selon l’enquête, sont observées sur le prix nominal du riz importé qui a enregistré une augmentation de 55% à Mindouli et de 25% sur le marché de Kinkala sur la même période.
Aussi, cette analyse des données spatiale a-t-elle montré une réduction sensible, entre 2016 et 2017, des zones cultivées de l’ordre de 700 hectares soit une réduction d’environ 40% en un an réduisant ainsi les disponibilités alimentaires à l’intérieur de ces zones.
Parmi les raisons évoquées justifiant cette inflation galopante, les enquêteurs relèvent les difficultés d’approvisionnement pour des raisons de sécurité ; l’arrêt du trafic ferroviaire et l’insuffisance de la production locale.