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Sauvons nos quartiers
6 août 2018

Département du Niari : les médicaments de rue font encore florès à Dolisie

Depuis le mois de juillet dernier, la vente des médicaments par des personnes non habilitées est strictement interdite. Une opération musclée a été menée par les hommes en uniformes qui ont pris à tabac toutes les pharmacies informelles emportant tout sur leur passage. Mais à Dolisie, la mesure demeure sans effet. Dans les coins des rues, les étalages des produits pharmaceutiques sont encore perceptibles.

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      Un étalage des de vente de médicaments à Dolisie

« Les médicaments de la rue tuent », cette prescription de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) semble être foulée aux pieds au Congo. Pourtant, depuis le mois de juillet 2018 , l’Ordre des Pharmaciens du Congo a initié, en partenariat avec les services de police, une opération de grande envergure consistant à a fermeture toutes les pharmacies informelles. A la surprise générale, des maisons de fortune , des étalages et autres caches des médicaments ont été passés au peigne fin et vidés de leurs marchandises. C’est Brazzaville qui a donné le ton et la cadence et depuis lors, plus question de la vente illicite des médicaments .

Tous les congolais pensaient que cette mesure concernait l’ensemble du territoire national , mais erreur. A Dolisie, les tenants des pharmacies informelles et des étalages des médicaments de rue  se la coulent douce. Ils continuent à exercer librement leurs activités comme si de rien n'était . Certainement, ils sont exemptés de la mesure d’interdiction de la vente des médicaments de rue. Un poids, deux mesures, pouvait-on dire, car toutes les personnes sont égales devant la loi. Les congolais de Brazzaville ne sont pas plus congolais que ceux du Niari. S’il est prouvé que, les médicaments de la rue sont dangereux pour la santé , alors pourquoi la même opération n’est-elle pas menée à Dolisie ?

Les autorités congolaises semblent oublier que, si  la mesure n’est pas appliquée sur l’ensemble du territoire, ces vendeurs informels prendront des destinations où ils pourront exercer librement avec des risques que cela comporte. D’après certaines indiscrétions, des villes secondaires du Congo, connaissent aujourd’hui un afflux des commerçants ambulants de vente des médicaments  et mêmes certains établissements fermés à Brazzaville ont rouverts clandestinement, tels au marché Total et en face de l’hôpital de Makélékélé, au vu a et au su de ceux qui ont la charge d’appliquer la loi dans toute sa rigueur .

Il est aberrant de prendre des lois si l’on n’est pas à mesure de créer les mécanismes de leur application.  Vouloir mettre la charrue avant les bœufs,  c’est un mal qui continue à gangréner la société congolaise. Au lieu de cette mesure, qui n’est pas nationale, le mieux serait d’organiser  des campagnes de formation pour que ces vendeurs informels se mettent à la page et l’Etat pouvait instaurer une taxe obligatoire pour que ces opérateurs participent aussi à la création de la richesse nationale.

A l’heure actuelle où la crise de l’emploi se pose avec acuité, de telles mesures sont souvent source de frustrations, il n’est toujours pas bienséant de procéder par la manière forte, alors que d’autres possibilités ou d’autres solutions pouvaient être imaginer allant dans le sens de la réservation du climat de paix et de quiétude. Par exemple organiser ces vendeurs en coopératives pour qu’ils n’aillent pas grossir les rangs des chômeurs qui seront à la merci  des « Oiseaux de mauvaises augures » en mal de pouvoir à la recherche des bras valides pour en faire des adeptes de leurs sectes mystico-politiques.

Certes, la réglementation en matière de santé devrait être de mise au Congo  pour mettre la population à l’abri de l’automédication qui est à l’origine à plus de 30% de décès dans les grandes villes congolaises. Cependant, les lois prises ne devraient pas  s’arrêter à Brazzaville parce que le Congo est un et indivisible.

 

 

 

 

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