Site touristique " les cataractes" à Poto-poto Djoué : plus de noyades et moins de charmes pittoresques
La carte touristique du Congo est riche et offre une diversité des sites, parmi lesquels " les Cataractes", lieux de proménades et d'activités pour les congolais surtout les week ends, où les familles , les curieux et les couples se déplacent pour aller regarder les vagues et les tourbillons impressionnants du fleuve Congo et prendre un bain de soleil. Mais faute d'aménagement adéquat, ce site présente un décor sans charmes avec un triste record des cas de noyades.
Le paysage éblouissant du site touristique " les Cataractes"
Au sud de Brazzaville, dans le prolongement de l’avenue de l’OUA, se trouve la rivière Djoué du nom téké « les rapides ». S’étalant à perte de vue sur une plage de 6 hectares, les Cataractes situées à 10 minutes de ce pont au bout d'un sentier qui déscend sur la gauche est un éblouissant site à proximité de la confluence du Djoué et du fleuve Congo avec de meilleures vues sur les rapides.Une petite île est accessible de la plage en pirogue surnommée l’île des amoureux. Ses berges sont constellées des rochers polis par le courant d'eau . Derrière cet îlot se trouve une île surnommée « île du Diable », réputée maléfique et très difficilement accessible, en raison des rapides.
Sur le sable, on trouve des petites paillottes où la bière coule à flots et sur les eaux calmes de la rivière Djoué, les pécheurs s'adonnent à coeur joie à leurs activités quotidiennes favorites. Des mabokés aux Machoirons, aux silures,aux carpes et aux anguilles et autres poissons sortis fraîchement de l'eau sont servis par ces commerçants. Monsieur Balou, responsable d'un bar restaurant de la place ne cesse de tirer sur la sonnette d'alarme, en raison de l'insécurité qui règne sur ce site s'étalant sur une superficie de 6 hectares. Deux ans, après son installation sur ce site touristique,il a déja comptablisé, au total 14 noyades et le dernier en date, c'est-à-dire la 15 ème a été totlaisée le samedi, 22 septembre dernier , en début d'après-mi où un jeune congolais de près de 17 ans a perdu sa vie suite à une noyade. L'intervention des pêcheurs n'a pas pu le sauver, en raison du fort courant des eaux du Djoué.
Tous ces cas de noyades pouvaient êrte évitées si les maîtres nageurs, les seouristes et les services d'ordre étaient sur place. Au moment où l'on parle de la diversification de l'économie congolaise, le ministère du tourisme ne devrait plus dormir sous ses lauriers. Ce site touristique est à capitaliser en commençant par certains aménagements qui s'imposent. Par exemple, des parkings informels érigés par certains jeunes exigent la somme de 500 frandcs fcfa et 1000 francs avec lavage. Pour les couples qui décident de faire leur proménade sur l'île des amoureux, les pêcheurs exigent la somme de 1000 Fcfa. Dans le bar restaurant, les prix sont également corsés. Toutes les boissons reviennent à 1000 Fcfa et les mabokés à 2000 Fcfa .
Abandonné à son triste sort, ce site n'offre aucun charme à ses visiteurs, des touffes d'herbes le surplombent et certaines indiscrétions parlent même de nombreux cas de viols et le plus déplorable, c'est l'absence des sanitaires et il n'est pas exclu de voir sur les rochers des matières feccales. Aussi, les visiteurs déplorent-ils l'absence des lampadaires, de poste de sécurité. Leur voeu le plus absolu, c'est de voir ce site être clôturé pour que les entrées soeint payants ne fusse qu'avec une pièce de 100 fCFa moyennant ticket . Certains ont également plaidé pour l'implantation des services du ministère du tourisme . Par exemple un complexe hôtelier comme c'est le cas à Mamiwata, un site touristique situé derrière l'hôtel Radisson et le cason, au centre ville.
Même les commercants informels qui exercent sur place ne semblent pas être imaginatifs , car en dehors des mabokés et de la boisson locale, pas de vente d'objet d'art, des cartes postales. Les quelques photographes rencontrés ne disposent pas de matériels adéquats. Le visiteur qui arrive pour la première fois dans ce site ne sait à quel saint se vouer et s'il n'a pas la chance de faire une escale dans le restaurant de Monsieur Balou, personne d'autres ne l'orientera. Ce dernier, avec les moyens du bord, essaie parfois d'apporter assistance à certains visiteurs emportés par le courant d'eau. mais dépourvu déquipements professionnels,il se voit dans l'incapacité de faire face à des cas de noyades plus compliqués et complexes.
La situation d'abandon que vit le site touristique " les Cataractes" est commune à toutes les autres sites du Congo en général et de Brazzaville en particulier. Si dans certains pays africains, le tourisme est devenue une grande industrie pourvoyeuse de dévises et d'emploi, au Congo malheureusement personne n'y prête attention. En clair, il n'ya pas de politique touristique pour pouvoir booster les choses. Le département en charge du tourisme continue de croiser les bras pour tout attendre du ciel . En panne d'initiatives, il est incapable de lever les grandes options , il est même incapable de copier chez les voisins. Le tourisme, en réalté, n'a pas besoin de grands discours et de grands moyens. Le plus important, c'est d'abord de créer le cadre légal et ensuite choisir les cadres outillés pour l'élaboration de bons projets susceptibles d'attirer les partenaires .
Au Congo, le constat est des plus amèrs. Depuis que, le portefeuille du tourisme a été couplé à l'environnement, dans le dernier gouvernement, rien à mettre sous la dent.L'on veut nous faire croîre que le tourisme se limiterait aux complexes hôteliers, car les réunions avec leurs promoteurs sont monnaies courantes, alors que les sites touristiques sont voués aux calendes grecques. La piste des caravanes, l'arbre de Brazza, le site Noubalé Ndoki, le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, les chutes de Lafoulakari, les gorges de Diosso, la baie de Loango pour ne citer que ceux-là, sont abandonnés à leur triste sort. Il est donc temps pour les pouvoirs publicsde rectifier le tir. La nature a tout donné au Congo. Du nord au sud, le réseau hydrographique est immensement riche, la végétaion aussi florissante alterne entre la fôrêt et la savane . Avec un peu de volonté politique, le devéloppement est à notre portée. Les états généraux du tourisme au Congo sont plus qu'une necessité.