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Sauvons nos quartiers
16 mars 2022

Brazzaville : la flambée des prix inquiète plus d'un congolais

Joindre les deux bouts du mois à Brazzaville est devenu une véritable compétition pour le congolais moyen. Dans les marchés, la flambée des prix des denrées alimentaires a atteint des proportions très inquiétantes.

marché total

           Le marché Total, le plus grand de brazzaville

 

Apparemment le premier ministre, Anatile Collinet Makosso,  a oublié la mythique  phrase prononcée à l'assemblée nationale lors de la séance des questions orales au gouvernement  avec débat, le 17 décembre 2021, qui a été largement commentée par les médias. "   le gouvernement est conscient que la paix est dans la marmite..." avait-il déclaré à l'hémicycle.. Aussi avant de cloturer la séance, le président de l'assemblée nationale, Isidore Mvouba avait demandé au gouvernement de mettre tout en oeuvre pour régler la situation de la vie chère à Brazzaville. Mais près de trois mois après ces déclarations de bonne intention, le panier de la ménagère  continue à perdre son poids, car la flambée des prix des denrées alimentaires a atteint des proportions inquiétantes dans la ville capitale.

Pour une famille moyennde de cinq personnes, la popote de 5000 francs par jour ne répond plus. Il suffit de faire un tour dans les différents marchés de la capitale pour toucher la triste réalité du doigt. Tenez, le bidon d'huile de 25 litres qui se vendait hier à 14000 est passé aujourd'hui à 34000 fcfa.  Le litre d'huile se négocie actuellement à 1500, soit un ajout de 650 fcfa. Le sac de riz simple de 25 kilos, pour sa part,  se vend désormais à 11500 au lieu de 8000 fcfa. Le prix  de 10 sachets du lait cowbell est passé de 450 à 650 fcfa. Ces queques exemples tirés du vécu quotidien montrent à quel point les ménages congolais tirent le diable par la queue pour tenter de joindre les deux bouts du mois. Pourtant, le pouvoir d'achat est resté le même, Mais d'aucuns se posent la question sur l'origine de cette inflation galopante ?

Le commun des mortels pensait qu'avec l'ouverture des frontières nationale, suite à la levée des mesures de restrictions lieés au covid-19 et surtout l'ouverture du beach de Brazzaville, la capitale congolaise serait inondée des produits de l'autre rive et  les marchés  se retrouverainent en situation de surabondance, Mais c'est le contraire qui se constate tristement .  Les associations de défense des droits des consommateurs continuent à dormir sous leurs lauriers comme si de rien n'était. Du côté du gouvernement, les priorités sont ailleurs, mêmes les élus du peuple ne semblent pas s'en préoccuper.  La nature ayant horreur du vide, les spéculations vont bon train.  Certainement, les opérateurs économiques n'ont pas encore trouver gain de cause avec la multiplicité des taxes.

Comme on peut le constater,  les discours  ne suffisent pas pour combattre la vie chère à Brazzaville.  Les pouvoirs  publics devraient prendre des mesures courageuses pour faire de l'agriculture la priorité des priorités. La population congolaise étant en majorité jeune,  des conditions devraient être créees pour leur retour massif à la terre .  Et cela passe avant tout par la réhabilitation des pistes agricoles. Aussi dans le budget annuel d'investissement, une part importante devrait être consacréé au devéloppement de l'agriculture. En outre, la formation des ingénieurs agricoles devrait occuper une place de choix dans les programmes d'enseignement . Ce n'est que dans ces conditions que , le Congo redorera  le blason du devéloppement agricole tant rêvé afin de lutter efficacement contre l'épineuse question de la cherté des prix qui constitue ac tuellement un véritable casse-tête chinois.

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