Brazzaville : les bus de la STPU, de plus en plus rare, dans la circulation

Se déplacer, à moindre coût, à Brazzaville devient de plus en plus difficile. Les bus de la STPU communement appelés "Mal à l'aise" , certainement pour des raisons techniques, ne donnent plus le meilleur d'eux-mêmes.

                            Parc automobile STPU de Mpila (photo service communication Primature)

Huit ans après sa création, la société des transports publics urbains (STPU) semble être au bord du gouffre. le parc automobile qui, jadis, comptait 170 bus  n'évolue plus qu'avec moins de 50 bus. Il suffit de jéter un coup d'oeil au parc automobile de Mpila et du pont du djoué pour s'en convaincre. Des centaines des épaves de bus, certaines envahies par des herbes, et d'autres dépourvues des pièces de rechange continuent  à susciter la pitié et l'inquiétude du grand public brazzavillois  .

Cette société, si l'on y prend garde, , rejoindra la defunte STUB aux pays des allongés. Les quelques bus, encore en circulation, donnent l'impression de ne faire l'objet d'aucune attention particulière . Surtout en péroide de pluie,  les clients se disputent les places avec les goutelettes d'eau, faute de toiture confortable. Aussi, des toiles d'araignée jonchent-elles souvent le plafond de ces véhicules et l'impression qui se dégage, c'est que ces derniers ne font l'objet d'aucun netoyage préalable avant qu'ils n'assurent leur service public.

Depuis, le début de cette semaine,  la situation s'est aggravée au grand dam des clients qui éprouvent désormais moult difficultés pour emprunter un bus "Mal à l'aise" qui deviennent de plus en plus rare dans la circulation et surtout sur les cons et recoins de Brazzaville.Les habitants de la périphérie de Brazzaville ne cessent de s'inquiéter et à quelques jours de la rentrée en vigueur de la mesure relative à l'augmentation du prix du carburant de 5%, il est à craindre que les bus et taxis  bus privés n'en profitent pour recourir aux pratiques tant décriées de morcellement sauvage des itinéraires (demi-terrains).

La visite du premier ministre, Anatole Collint Makosso, le 4 janvier dernier , au parc de ladite société à Mpila. s'inscrit sans doute dans ce cadre. Le chef de gouvernement congolais , certes, a promis trouver des solutions idoines pour sortir la STPU de son état actuel . Mais, le mal étant profond, il faut une theurapeutique de choc.. Dans son discours sur l'état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 28 novembre 2022,  le président, Denis Sassou N'Guesso, a parlé de la mise en concession des entreprises publiques, à l'instar de la route nationale  Brazzaville-Pointe-Noire qui donne des résultats escomptés, en termes d'entretien . L'initiative est à saluer, si et seulement si, elle pouvait bénéficier à la STPU, au bord du chaos.

C'est du moins, la dernière cartouche qui reste à cette société, si elle veut revivre et continuer à assurer son sevice public. Mais, si la recette peut  susciter beaucoup d'enthousiasme, ,le mieux serait que les choses se fassent avec les règles de l'art . Le choix des soumissionnaires devrait seconformer aux bonnes pratiques . Ce n'est que de cette manière que la STPU continuera à faire la pluie et le beau temps des citoyens pour vaquer librement à leurs occupations respectives.