CovId-19 au Congo : la question des transports en commun encore bottée en touche

La question des transports en commun ne suscite aucune attention particulière de la part des pouvoirs publics . Pourtant,  la coordination nationale de gestion de la pandemie du Covid-19 a revélé, ce 16 octobre 2020, que le Congo est à moins de 3% de taux de contamination.

Les Bus de la STPU, le seul rampart contre le crise des transports à Brazzaville

Pendant les dix premiers jours du mois d’octobre, on n’a compté que 81 cas positifs sur 2808 tests analysés par les laboratoires. Ce constat fait par la coordination nationale de gestion de la pandemie du covid-19 , au cours de sa 11 ème réunion du 16 octobre , prouve à suffisance que les congolais observent, de loin ou de près, les mesures barrières édictées par les pouvoirs publics pour lutter contre le coronavirus, cet énnemi redoutable. Une bonne nouvelle malheureusement qui n'a eu aucun impact sur le vécu quotidien, car la coordination nationale, une fois encore,  est passée sous silence la question brûlante de l'heure, à savoir les transports en commun.

On ne le dira jamais assez, l'impression qui semble se dégager est que cette coordnation nationale n'a plus rien à proposer. Alors que, se déplacer à Brazzaville et à Pointe-Noire, pour ne citer que ces deux départements du Congo, devient un véritable casse tête chinois.Espoir encore perdu pour de nombreux congolais qui croyaient que cette fois-ci, la question des transports en commun trouverait  une issue favorable. La souffrance dépassant ses limites, certains commissaires de police de Brazzaville ont pris l'initiative de se pointer dans les arrêts de bus pour proposer des itinéraires de transports aux bus et taxis -bus, au profit des usagers, assortis d'un prix raisonnable de transport.C'est pour pour autant dire que, cette question vaut son pesan d'or.

Ces bus et taxis-bus,jouant au malin, creent parfois des artifices pour déjouer ces commissaires de police. Fort heuseument que, les bus de la société de transports public urbain (STPU) sont venus jouer aux sapeurs pompiers surtout à l'heure de la rentrée scolaire, avec le transport massif  de la population ;  ce qui essaie un peu d'équilibrer l'équation. Sinon,la rue devrait déjà enregistrer ses premièrs manifestants , à l'ère de la Covid-19. Certainement que , les pouvoirs publics ont perçu le message de la population en laissant libre cours à ces bus de la STPU de fouler aux pieds la mesure relative à la distanciation sociale. Pour certains usagers, la question des transports en commun  restera pendante parce que, pensent-ils,les bus et taxis-bus privés appartiendraient aux autorités congolaises . Celles-ci, mûs par l'appât du gain, ne semblent prêter le flanc à la souffrance de la population.

Au cours de sa 11 ème réunion, la coordination nationale a noté que, " la gestion rigoureuse et prudente de la riposte par les autorités nationales ainsi que le respect par la population des mesures de restriction en vigueur dans notre pays, ont permis que l’épidémie ne flambe pas au Congo. A cet égard, elle remercie les Congolaises et les Congolais pour leur résilience et pour leur patriotisme. Enfin, elle les encourage à poursuivre, et ce au moment où la situation internationale révèle une accélération de la pandémie au niveau mondial. " Certes, cet appel n'est pas tombé dans les oreiiles des sourds, mais la coordination nationale devrait également créer les conditions pour que ces mêmes congolais ne subissent pas le diktat des transporteurs privés. 

A noter qu' au titre des nouvelles mesures à prendre, la coordination nationale a suggèré , entre autres,de relancer les campagnes de sensibilisation et de prévention pour éviter l’éventuel rebond de l’épidémie, consécutif à la reprise des cours dans les établissements scolaires et universitaires. D’autre part, la coordination nationale a recommandé la reconduction de plusieurs mesures, notamment la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt (20) jours, à compter du 18 octobre 2020  et le  maintenir le couvre-feu à Brazzaville et à Pointe-Noire, de 23 heures à 5 heures.