Flambée des prix à Brazzaville: " Le gouvernement est conscient que la paix est dans la marmite." Dixit Collinet Makosso

Au cours de la séance de questions   orales  au gouvernement avec débat, du 17 décembre 2021, à l'Assemblée Nationale, le premier ministre, chef du gouvernement a déclaré : "  le gouvernement est conscient que la paix est dans la marmite."

     Le marché Total de Brazzaville (photo d'archives)

Avant de cloturer la séance, le président de l'Assemblée Nationale, Isidore Mvouba,  a demandé au gouvernement de mettre tout en oeuvre pour régler cette situation de la vie chère à Brazzaville.  Pour lui, il est inconcevable que le prix d'un bidon d'huile de 25 litres passe de 18000 à 30000 fcfa. Pour sa part, le premier ministre a rassuré les députés que cette question préoccupe tant le gouvernement et qu'une solution urgente sera trouvée. " Le gouvenement est conscient que la paix est dans la marmite.", a-t-il martelé.

Le député  Elvys Okombi Tshalissan n'est pas passé par quatre chemins pour remmettre les pendules à l'heure. Pour lui,  l'augmentation des prix des denrées alimentaires n'est pas à chercher ailleurs. Il a cité deux facteurs majeurs que sont le port de Pointe-Noire et la ferméture du Beach de Brazzaville. Elvys Tsalissan a fustigé les tracasseries de dédounement des containers au port de Pointe-Noire. Cet élu du peuple a dit tout haut ce que le congolais lambda pensait tout bas. A quelques heures de l'inauguration de son nouveau siège par le chef de l'Etat, de cette indfrastructure portuaire de la ville océane devrait revoir sa copie. Les opérateurs économiques continuent à grincer les dents à cause de la multiplicité des taxes.

Le premier ministre  a informé l'hemicycle que , le ministre d'Etat en charge du commerce et des approvisionnements, Alphonse N'Silou, rentrait fraîchement de Pointe-Noire où il a écourté sa mission de travail pour venir répondre aux députés. Dans la capitale économique, le patron du commerce congolais  devrait avoir une séance de travail avec les opérateurs économiques pour trouver des voies et moyens pouvant permettre de faire face à le cherté de prix  des denrées alimentaires.  Certainement que le ministre d'Etat y retournera parce que, le panier de la ménagère est sévèrement ménacé et dans les ménages les secousses commencent à se faire sentir. Une  commerçante du quartier Ngampoko, dans le 8 ème arrondissement de Brazzaville, ne savait pas comment vendre au détail le bidon d'huile de 25 litres acheté  au marché Mayanga à 30500 fcfa chez les westafs?

Comme on le voit, avec l'assouplissement des mesures de distanciation sociale par rapport au covid-19 ,  les congolais  ont poussé un 'ouf" de soulagement et d'aucuns se disent déjà passer des fêtes de fin d'année ensoléillées sutout avec la levée du couvre-feu les 24  et le 31 décembre 2021. Or avec la flambée des prix,  cette joie risquera de se muer en désespoir.  Le gouvernement a donc iinterêt à se plier en quatre pour que les étals du marché soient innondés des denrées à la portée de toutes les bourses. Au cas contraire,  les mêmes causes produiront les mêmes effets  . Et déjà à une semaine de la fête de Noel, le marché Total n'a pas encore retrouvé sa vitesse de croisière de grande fête. Certes, le gouvernement a promis certainement que ce ne sera pas une promesse de trop!