COP15 : un accord « historique » pour la préservation de la biodiversité
La 15ème conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, s’est achevée le 19 décembre avec l’adoption d’un accord jugé « historique » pour la biodiversité sur la période 2020-2030.
Dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 décembre, à Montréal, ville hôte de la présidence chinoise de la COP15, les pays du monde entier ont adopté un accord « historique » pour enrayer la perte de la biodiversité. La France « salue un accord ambitieux qui définit un cap clair » pour restaurer la biodiversité en fixant des objectifs « quantifiés, mesurables et dotés d’un cadre de suivi ».
C’est après un long marathon diplomatique que cet accord « inattendu » a été signé par plus de 190 pays. Appelé « accord de Kunming-Montréal », ce texte mobilise un cadre politique et des financements visant à protéger les terres, les océans et les espèces naturelles de la disparition. Parmi ses points phares : l’objectif « 30 x 30 ». À ce jour, seulement 17 % des terres et 8 % des mers sont protégées, les signataires s’engagent ainsi à protéger 30 % des terres et de 30 % des mers à échéance 2030. Si le maintien de cet objectif – point central de désaccord – constitue une victoire, l’Union européenne regrette toutefois l’absence d’objectifs chiffrés pour la protection des espaces naturels, la réduction de l’empreinte écologique ainsi que le respect des limites planétaires.
500 milliards de dollars
Dans cette lignée, les États se sont accordés à identifier les subventions néfastes à la biodiversité d’ici à 2025 et de les faire cesser à hauteur de 500 milliards de dollars par an d’ici 2030. Par ailleurs, la présidence chinoise a annoncé la création, en 2023, d’un nouveau fonds établi par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM). Cette nouvelle branche se chargera de la mise en œuvre du cadre et de mobiliser les ressources nécessaires à la protection de la biodiversité.
D’autres points positifs
En outre, le texte s’arme contre l’utilisation des pesticides et incite à la réduction des nitrates de moitié. L’accord mentionne aussi la nécessite de réduire de 50 % l’introduction des espèces exotiques envahissantes et la lutte contre l’extinction des espèces protégées dues aux activités anthropiques d’ici 2050.
( Source : Environnempent Magazine.fr, article publié le 20 décembre 2022)