Impfondo : un seul candidat en série C sur un effectif de 854 présentés au Bac général

Les épreuves du Baccaleauréat général ont démarré, ce 17 juin 2014, sur toute l'étendue du territoire national.  Sur un effectif total de près de 60 000 candidats repartis en 137 centres d'examen, le centre d'impfondo , dans le département de la Likouala, a présenté 854 élèves, soit un 1% et la série C a connu une véritable secheresse avec un seul candidat.

                          Les élèves d'un lycée de Brazzaville

Le tableau scolaire de la ville d'Impfondo se présente en demi-teinte cette année. En dépit des difficultés liées à la desserte du département de la Likouala, qui n'est joignable que par avion ou par bateau,  l'école dans cette zone vit presqu'au ralenti ; déficit des encadreurs, des structures scolaires bénéficiant rarement de la subvention de l'Etat, des enseignants dépourvus des séminaires de formation et le manque des espaces viables  de recherche.

La conjugaison de tous ces facteurs ne permet pas à Impfondo de créér des conditions propices pour un apprentissage digne et sérieux. Les candidats au Bac général de cette année n'échappent pas à cette triste réalité. Sur un effectif total de 854 candidats présentés à cet examen d'Etat, 576 ont opté pour les séries litteraires,  et un seul pour la série C. Cette impasse dans les séries scientifiques est la preuve que, l'école congolaise est malade de fond en comble.

Comment comprendre, un département qui a connu une municipalisation en 2005 ne puisse pas offrir de meilleures conditions d'études, tout au moins pour les infrastructures scolaires et de meilleur cadre de vie pour le personnel encadreur et administratif. Au moment où  le Congo crée des opportunités d'emploi dans le secteur minier, pétrolier et autres, il est plus qu'important de former des cadres dans ces domaines qui manquent de cerveaux formés et outillés.

C'est ainsi qu'un accent particulier devrait etre mis surtout sur les formations à caractère scientifique. D'où la priorité accordée à la série D et C surtout pour le Bac général. Le constat fait est que, au Congo, les examens ou les formations ne sont pas ciblés. Voilà pourquoi, à la rentrée académique et aux differents concours les cycles scientifiques sont de moins en moins sollicités par étudiants ou les candidats.

Cette tendance s'observe à toutes les sessions du bac organisées au Congo où les séries litteraires se taillent la part du lion sur les autres séries et cela se repercute sur l'effectif des cadres congolais qui postulent dans les postes de responsabilités , au niveau des institutions africaines , qui pour la plupart sont occupées par les camerounais pour l'Afrique centrale et sénégalais pour l'Afrique de l'ouest.

Nous osons croire que, le ministère en charge du secteur de l'éducation sauront désormais recadrer le tir pour faire revivre les séries scientiques qui connaissent une véritable phobie surtout dans les départements. Depuis la classe de 3ème, un travail de fonds devrait se faire pour interesser les apprenants à la science. Cet apprentissage par objectif a déja fait ses preuves dans certains pays africains qui ont meme commencé à tirer les dividendes.Alors, il ne reste qu'au Congo de copier de bons exemples.