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Sauvons nos quartiers
10 janvier 2020

Brazzaville : la route de la corniche , un joyau architectural aux pieds d'argile

La route de la corniche est désormais interdite à la circulation dans son tronçon  Ravin du Tchad-club nautique Mami wata, long de 1,300 km . Depuis, le 9 janvier, ce joyau architectural a  subi un éboulement suite aux pluies dilluviennes qui tombent dans la ville capitale.

 

la route de la corniche en ruines

La route de la corniche en ruines

La route de la corniche dans son tronçon ravin du Tchad-club nautique Mami wata n'est plus qu'un amas de ruines et l'on croirait qu'une bombe  y est tombée dessus, au regard des dégats constatés : accotements et trottoirs affaissés, lampadaires et garde-fous renversés.. . Les pluies dilluviennes , notamment celle qui a arrosé la ville de Brazzaville n'a pas épargné ce joyau architectural et touristique dans son passage. Le ministre de l'aménagement et équipement du territoire et des grands travaux, Jean Jacques Bouya, ainsi que les citoyens de Brazzaville n'ont eu que leurs yeux pour constater ces dégats impressionnants.

La déception est venue de Jean Jacques Bouya qui devant la presse a parlé de "recetion provisoire" de cet ouvrage mis en service , le 5 février 2016. Des propos qui ont suscités des réactions diverses dans l'opinion et dans les réseaux sociaux. Alors  de qui se moque-t-on? et pourquoi au Congo, la culture du provisoire devient-elle une chose normale que les pouvoirs publics peuvent brandir comme un chèque à la poste? Dans son message sur l'etat de la nation devant le parlement réuni en congrès,le chef de l'Etat Denis Sassou N'Guesso, a parlé du sabotage en se referrant aux forages du projet Eau pour Tous et des lampadaires non foctionnels à Madingou. 

Pour la route de la corniche, des comptes doivent être demandés à toutes les entreprises qui ont oeuvré pour la réalisation de cet ouvrage, du cabinet d'études au maître d'ouvrage, en passant par la mission de contrôle.  Car des avis recueillis sur place, la route de la corniche commencait à se fissurer depuis longtemps et un doigt accusateur est pointé en direction surtout du cabinet d'études qui, selon certaines déclarations, n'auraient pas été à la hauteur de sa tâche. Des études faîtes, semblent-ils, qui n'ont pas tenu compte de la nature du terrain et surtout de la pluviométrie, à l'heure actuelle où les changements climatiques causent des dégats énormes de par le monde. 

Le constat fait, l'ouvrage n'était soutenu par des poteaux ou du béton. La terre argileuse, seule, a cédé sous la furie des eaux  du fleuve Congo alimentées par les pluies dilluviennes . Et d'aucuns  se sont interrogés sur ce gene d'expertise qui laisse à désirer, ainsi que le la légérété de  la mission de contrôle qui n'a pas su décéler les lacunes du bureau d'étude. Une chose est vraie, au Congo, depuis près d'une decennie, la construction des grands ouvrages pose problème. La route kombo Moukondo et  la deuxième sortie nord de Brazzaville sont sujet à caution. Dès que la saison des pluies arrivent, c'est la désolation la plus totale . Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les mêmes entreprises incriminées passent toujours haut la main sur les marchés appels d'offres.

Ces dégats sont arrivés, neuf jours seulement après les fêtes de nouvel an où la corniche a été prise d'assaut par de nombreux enfants. Heureusement que l'irreparable ne s'est pas produit ce jour-à. Sinon , ce serait le choc dans tout le pays . C'est l'occasion d'interpeller les pouvoirs pour qu'ils prennent leur responsabilité. Le choix du maître d'ouvrage, de la  mission de contrôle et  du cabinet d'études devraient faire l'objet d'une attention  et d'une rigeur soutenues pour éviter aux congolais ce genre de scenarios de mauvais goût qui n'honorent pas notre pays. 

A noter que, 72 milliards  27 millions 235 mille 967 Fcfa, c'est le coût total des travaux  d'aménagement et de bitumage de la route de la corniche, case de Gaulle-club nautique Mami wata, financés par l'Etat congolais . Long de 2,500 km, cet ouvrage a été exécuté sous le contrôle de SGI International sur le premier tronçon, qui va de la case de Gaulle au ravin du Tchad. Les travaux  réalisés par la société chinoise CRBC (China Road and Bridge Corporation) ont duré 28 mois. S’agissant du deuxième tronçon, qui va du Club nautique Mamie Wata au Ravin du Tchad, long de 1,300 km, les travaux effectués ont consisté à la requalification de l’ancienne route, ainsi que sa mise en valeur paysagère et architecturale avec notamment une voie à deux sens, de 3,5 mètres de largeur chacune, composée, côté fleuve, d’un trottoir pour piétons de 10 mètres.

 

 

 

 

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